La messe.

Un nouveau Missel, on vous dit tout!

Pourquoi aller à la messe ?

Magali a suivi le MOOC de la messe. Elle nous en offre une restitution en  3 articles dont le premier tente de répondre à la question « Pourquoi aller à la messe ». Un contenu articulé autour de 3 parties : une réflexion, une méditation et un éclairage pour les enfants.

Dieu nous invite :

« Heureux les invités au repas du Seigneur ! »


Le Seigneur nous invite, nous rassemble à la messe pour que nous le rencontrions. Il nous invite à vivre un moment d’intimité avec Lui et un moment de communauté. Cet appel à participer à la messe s’inscrit dans la logique de la révélation biblique depuis Abraham invité à marcher avec Dieu (Gn 12,1). Le Seigneur nous aime et nous veut proche de Lui, nourris de sa Parole, de sa présence, pour en vivre. Il a toujours l’initiative de la rencontre et aller à la messe, c’est répondre à son invitation, faire sa volonté.
A partir de la messe, ce rendez-vous d’amour, tout trouve sa juste place dans notre vie : la prière personnelle, la lecture de la Bible, la confession. La messe est vraiment la source de notre foi. Dès le début de l’Eglise, la communauté se réunit pour un temps d’enseignement et la fraction du pain où nous voyons déjà la structure de la messe : la liturgie de la Parole et la liturgie eucharistique. Ces rassemblements font eux-mêmes écho au dernier repas de Jésus où il anticipe son sacrifice sur la croix en partageant avec ses disciples son corps et son sang (le pain et le vin bénis) et en leur disant « Faites cela en mémoire de moi » (Lc 22,19).
La messe est une réalité si riche qu’on peut lui donner beaucoup de noms. Quand on parle
d’eucharistie, qui veut dire « action de grâce », on désigne l’ensemble de la célébration, c’est la messe comme action de grâce, l’action de grâce de Jésus qui s’offre à son Père pour nous sauver et dans laquelle nous sommes saisis. L’eucharistie dans sa richesse est la « source et le sommet de toute la vie chrétienne » (Lumen Gentium). Ne pas aller à la messe, c’est rester à côté d’un puits sans y puiser, c’est se condamner à mourir de soif. Le Christ, Pain de Vie, est celui qui nous fait vivre et si nous ne nous en nourrissons pas, notre foi est menacée de mort. La messe, c’est donc vital !

Dieu se donne dans sa Parole

Lorsque la Parole de Dieu est proclamée à la messe, le lecteur dit « Parole du Seigneur » et nous répondons « Nous rendons grâce à Dieu ». Nous savons que Dieu parle à son peuple dans la Bible.

Nous croyons que lorsque la Parole est proclamée, c’est Dieu lui-même qui nous parle et nous le remercions. Pourquoi ? Parce qu’il parle à chacun dans un contexte précis et veut nous rejoindre dans nos vies. Sa Parole peut être souffle, baume, consolation et réconfort. Nous pouvons faire l’expérience de recevoir un mot, une phrase dont nous avons justement besoin et qui nous touche. Quand Dieu parle, c’est son Verbe, le Christ, qui paraît. Il est donc présent dans une parole vivante et agissante, capable de nous relever, de nous mettre en marche, de nous guérir, de nous réjouir !
On se lève pour la proclamation de l’Evangile car il s’agit de la Parole du Christ, parole incarnée. On encense le Verbe de Dieu (pas le livre). L’homélie explique et rend actuelle la Parole de Dieu qui peut nous sembler étrange ou difficile à comprendre.
Aller à la messe, c’est aller à la rencontre du Seigneur présent dans sa Parole et recevoir ce don, la grâce qui en découle pour chacun de nous.

Dieu se donne dans l’Eucharistie

L’écoute et l’accueil du Seigneur dans sa Parole nous préparent à le recevoir dans l’Eucharistie, dans le pain et le vin, son corps livré et son sang versé. C’est un grand mystère que ce don de soi par amour pour nous ! Chaque célébration liturgique est une petite fête de Pâques où nous faisons mémoire avec le Christ de sa mort et de sa résurrection qui nous ouvrent la vie éternelle. Aller à la messe, c’est aller à la rencontre du Seigneur dans sa Passion et sa résurrection rendues présentes par le renouvellement du sacrifice de la croix. C’est aussi reconnaître que Jésus ressuscité est toujours là, présent et agissant dans nos vies.
Le Seigneur nous donne sa vie dans chaque eucharistie et nous invite à faire l’expérience d’une présence, d’une rencontre intime, mais aussi d’une communion à la vie divine. Jésus vient en nous pour que nous demeurions en lui. Le Christ est réellement présent. Le Christ est présent dans sa Parole, dans nos cœurs par son Esprit, dans les pauvres, quand nous sommes réunis en son nom, dans la personne du prêtre. Mais la présence du Christ dans l’eucharistie est sa présence par excellence, présence réelle sous l’apparence du pain et du vin consacrés. Elle nous permet de mieux accueillir et reconnaître tous les modes de présence.
Comme dans sa Parole, le Christ est présent dans l’hostie consacrée d’une manière adaptée à chacun, avec un goût particulier pour celui qui la mange (comme la manne, cf. Ex 16, 14-18). En accueillant la présence de Jésus en nous, nous apprenons à être présents aux autres. C’est la présence qui nous transforme pour que nous devenions présence de l’amour de Dieu auprès de nos frères.
Le mystère de l’eucharistie voile et signale en même temps la présence du Christ. Son corps et son sang sont présents en substance mais gardent l’apparence du pain et du vin. Cette part de voile nous est donnée pour que nous puissions entrer librement dans la découverte de la profondeur de l’amour de Dieu. Nous comprenons la dimension symbolique du pain, nourriture de base qui révèle que le Christ nous fait vivre, et celle du vin qui réjouit et révèle que par sa présence, le Christ nous donne la joie. Voilement et dévoilement nous permettent de grandir progressivement
dans notre foi.
La communion sacramentelle est exigeante et demande d’être profondément uni au Christ. Tout le monde est invité mais tout le monde n’est pas en état de communier (enfant par encore préparé et n’ayant pas reçu le sacrement de réconciliation, catéchumèmes, personnes qui ne sont pas en état de grâce et ne se sentent pas de communier en pleine vérité, ou qui en raison d’une étape de leur vie ne sont pas en phase avec l’eucharistie). En s’avançant les bras croisés pour recevoir la bénédiction, ces personnes nous montrent que nous sommes tous en chemin vers la plénitude de la communion et nous aident à mesurer le sérieux, la profondeur et la beauté de l’acte d’aller
communier.

Une méditation du Père Rémy Kurowski

Le Maître du sabbat

« Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat. » (Marc 2,28)

  1. Parole de l’évangile,
    En quoi est-ce une bonne nouvelle ?

    Parole de Jésus,
    En quoi est-ce une radicale nouveauté ?
    Parole de Dieu,
    En quoi est-ce une éternelle vérité ? 
  2. La loi de Moïse mettait une obligation,
    Celle d’honorer Dieu dans le temps.
    La loi de Moïse mettait une obligation,

    Celle d’honorer Dieu dans l’espace.
    La loi de Moïse mettait une obligation,
    Celle d’honorer Dieu dans sa Parole. 
  3. Le temps fut désigné,
    Le jour du sabbat.

    L’espace fut indiqué,
    Le temple de Jérusalem.
    Le livre fut ouvert,
    Les rouleaux de la Torah. 
  4. Jésus est venu,
    Il a déroulé le Livre.

    Jésus est venu,
    Il a « détruit » le Temple.
    Jésus est venu,
    Il a réinventé le Sabbat.
  5. Nous sommes surpris
    Par une telle liberté,

    Nous sommes interloqués
    Par une telle audace,
    Nous sommes peinés
    Par le prix à payer. 
  6. Car inverser la dépendance du Sabbat,
    C’est mettre Dieu à la première place.
    Car inverser la dépendance du Sabbat,

    C’est mettre le Christ à la première place.
    Car inverser la dépendance du Sabbat,
    C’est mettre l’Esprit à la première place. 
  7. Le Sabbat,
    celui de samedi,

    celui du dimanche,
    A toujours été fait pour l’homme,
    Et l’homme a été fait pour Dieu.
    Et Dieu s’est fait homme
    Pour que l’homme soit Dieu. 
  8. Pour y arriver,
    l’homme l’apprend
    Le jour du Sabbat.
    Pour y arriver

    l’homme s’exerce
    Tous les jours de la semaine,
    Y compris le Sabbat.
    Pour y arriver,
    l’homme ouvre son cœur. 
  9. Car le Fils de l’homme
    Est maître de tout ;

    Sa loi d’amour déclasse
    Toutes les autres.
    Il nous fait mettre les habits de fêtes
    Tous les jours du Sabbat.

Pour les enfants

Aller à la messe, c’est une fête ! Heureux es-tu d’y être invité ! Tu ne comprends pas tout, c’est normal car la messe est un grand mystère.
Mais Jésus t’attend, il a dit « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent »(Mc 10, 14). Il t’aime et a des choses à te dire, des grâces à te donner.
Réjouis-toi avec les cloches qui sonnent, écoute les chants, regarde l’église qui t’accueille, ses statues, ses vitraux. Sois attentifs aux gestes du prêtre qui représente Jésus lui-même, aux mouvements de l’assemblée, à la couleur des ornements qui nous disent quelque chose du temps liturgique (temps ordinaire, Avent, Noël, Carême, Pâques etc.). Pense à apporter un petit missel ou guide de messe pour t’aider à suivre les différents moments de la messe, répondre et prier avec l’assemblée. Laisse-toi porter par la très grande prière qu’est la messe : c’est la prière de Jésus qui s’offre à son Père pour nous sauver ; c’est la prière des enfants de Dieu qui se rassemblent pour s’unir à Jésus dans son offrande au Père. Tout au long de la messe, nous sommes en union de
prière avec le prêtre qui représente le Christ et qui va être notre porte-parole auprès de Dieu. C’est lui qui va recueillir toutes nos prières pour les offrir à Dieu.

Un chant de louange à écouter avant de partir à la messe où Jésus t’attend..« Viens, lève-toi, viens à Jésus ton sauveur, car son amour est grand pour toi ! »

Merci à Magali pour cette série sur la messe.

Lire les autres articles de la série :


« Comment participer à la messe ?(2.1) »


« Comment participer à la messe ? Pour les enfants (2.2) »


« L’envoi. (3.1) »


« L’envoi. Pour les enfants. (3.2) »