
Du 16 au 18 mai, les femmes de la CCFS ont eu la chance de vivre en Indonésie un pèlerinage hors du temps sur le thème de l’Espérance, accompagné par le père Bruno.
Voici le magnifique témoignage de l’une d’entre elles.
Les messages sur le groupe WhatsApp « pélé – inscrites » affluent, ceux de l’école des enfants et de différents projets aussi …
Et je me demande bien pourquoi, en ce jeudi soir de mai, je me retrouve à repêcher pulls et chaussettes parmi mes robes de plage pour aller camper sous la tente (plus l’âge!) avec un groupe de 30 (quasi) inconnues, à escalader les volcans de Java malgré un équipement défaillant et des abdos qui le sont tout autant.Le lendemain, 6h du matin à Changi airport, l’œil terne et le cheveu plat, je prends mon courage à deux mains et rejoins le groupe.
Ces femmes, je les croise d’habitude à la messe, affairées et occupées comme moi, et leur offre un sourire gentil tout en surveillant d’un œil (on ne se refait pas) leur modèle de sac à main et les résultats Parcoursup de leurs enfants.
Mais là? Elles sont différentes, et je suis différente.
Dès notre cercle de parole sur le sol froid de l’aéroport, dès l’arrivée à Java et ses villages simples et beaux, dès notre arrivée au pied des hauts volcans, je sais, nous savons toutes, que cette bienveillance, cette confiance qui nous unissent, ne viennent pas de nous, mais de Dieu.
Bien vite, les bandes de « copines » n’ont plus aucune importance, car nous échangeons avec celle que le hasard des rythmes de marche et des places dans les tentes met sur notre chemin.
Chaque conversation est comme baignée de l’amour de Dieu, un avant goût de sa compassion infinie. La majesté des sommets, la paix du couvent qui nous accueille ensuite, sont aussi des signes de sa présence.
Alors, si c’est un aperçu du Royaume de Dieu, moi, je veux continuer la route.Comme je reprends ma valise et mon Grab de retour, vers ma famille imparfaite et mon quotidien imparfait, Donne moi Seigneur lorsque je passe le pas de ma porte, qu’il y ait un peu moins du vieil homme en moi, et un peu plus de toi.
S.G.
Le Puissant, le père Bruno, et quatre organisatrices, firent pour nous des merveilles.
Saint est son nom!